Aktuell

 
 
g'plus Banner Werbung
 
 

L’impact des espèces envahissantes

Les espèces envahissantes sont considérées comme l’une des cinq principales menaces pour la biodiversité mondiale et les écosystèmes. Dans une étude une équipe de l’Institut de recherche fédéral sur l’eau Eawag montre pour la première fois que leurs effets vont souvent au-delà des limites de l’écosystème concerné.

(axw) Les espèces envahissantes sont considérées comme l’une des cinq principales menaces pour la biodiversité mondiale et les écosystèmes. Dans une étude qui vient d’être publiée dans la revue «Nature Ecology & Evolution», une équipe de l’Institut de recherche fédéral sur l’eau Eawag, qui dépend de l’ETH de Zurich, montre pour la première fois que leurs effets vont souvent au-delà des limites de l’écosystème concerné.

Dans la nature, les interactions entre écosystèmes sont courantes, elles relient par exemple forêts et lacs, prairies et rivières, récifs coralliens et mer profonde. Les scientifiques ont montré que les espèces envahissantes influencent ces interactions de trois manières différentes. 

Premièrement, elles peuvent modifier la quantité d’organismes et de matériaux qui s’écoulent au-delà des écosystèmes. Deuxièmement, elles peuvent modifier la qualité de ces courants, ce qui peut notamment avoir une influence sur la valeur de ceux-ci pour les animaux qui s’en nourrissent. Et troisièmement, les espèces envahissantes peuvent provoquer de nouveaux courants spatiaux qui n’existaient pas avant leur arrivée, par exemple via des substances végétales secondaires produites par des plantes terrestres invasives qui pénètrent les écosystèmes aquatiques. 

«De ce fait, les espèces envahissantes peuvent avoir un impact écologique jusqu’à 100 kilomètres au-delà de l’écosystème dans lequel elles pénètrent», expliquent les auteurs de l’étude. «Alors que nous classifions souvent les espèces envahissantes comme aquatiques ou terrestres, nos résultats indiquent que l’impact des espèces envahissantes s’étend fréquemment au-delà de l’interface aquatique-terrestre.» 

Un exemple en Suisse montre à quel point les espèces envahissantes peuvent entraîner de nouveaux courants spatiaux entre les écosystèmes. L’introduction de la balsamine originaire de l’Himalaya (Impatiens glandulifera) a ainsi provoqué le lessivage dans les écosystèmes aquatiques voisins de substances végétales secondaires produites par cette espèce, nuisant de ce fait à la croissance et au taux de reproduction de certains organismes aquatiques. 

L’étude souligne l’importance de prendre en compte le contexte géographique global pour évaluer les consé- quences écologiques d’espèces envahissantes. Elle montre notamment que les espèces non indigènes doivent être étudiées non seulement au sein de compartiments écosystémiques classiques, comme la mer, la terre ou l’eau douce, mais que leur gestion exige d’adopter une perspective d’ensemble. 

«Si nous comprenons comment les espèces envahissantes impactent l’échange entre écosystèmes, nous pouvons mettre en œuvre des mesures de gestion plus ciblées pour limiter leur impact», explique Florian Altermatt, co-auteur de l’étude avec Tianna Peller.

www.eawag.ch

Largement répandue en Suisse, la balsamine est une espèce envahissante qui peut avoir un impact sur les écosystèmes aquatiques avoisinants. Photo: Florian Altermatt/Eawag
Largement répandue en Suisse, la balsamine est une espèce envahissante qui peut avoir un impact sur les écosystèmes aquatiques avoisinants. Photo: Florian Altermatt/Eawag

g’plus – Fachmagazin für die grüne Branche
Bahnhofstrasse 94
5000 Aarau
T 044 388 53 53
F 044 388 53 40
M redaktion(at)gplus.ch

Herausgeber von g’plus ist JardinSuisse, 
Unternehmerverband Gärtner Schweiz. 

Jardin Suisse